Westeros, c’est l’énergie et le plaisir de jouer qui se transforment en électricité. Vous serez surpris par ce groupe ardéchois et par son gros son digne des groupes, essentiellement anglo saxons, qui ont donné le virus du rock’n roll aux quatre musiciens. La surprise bonus, c’est que cela ne fait pas obstacle à des rythmes et mélodies bien présents qui vous resteront en tête. Brice et ses complices sillonnent les routes ardéchoises et drômoises depuis 2012 sans pour autant s’interdire des destinations plus lointaines. Leur album « Burning Nights » est désormais disponible et, oui : il envoie du lourd.
Tout d’abord seriez-vous fan d’une certaine série pour avoir choisi le nom de Westeros ? Comment est né le groupe ?
C’est une question que l’on nous pose régulièrement. Autant clarifier les choses tout de suite : c’est seulement la sonorité du mot WESTEROS qui nous a attiré. Même si une chanson intitulée Winterfell figure dans notre répertoire, la référence à la série Game of Thrones n’est pour nous que très secondaire. Nous avions choisi ce nom alors que la deuxième saison était encore en cours. Pas sûr que les saisons suivantes nous en auraient donné la même envie. De même nous sommes « Westeros » et non pas « Les » Westeros.
Dans le groupe qui fait quoi ? Et qui joue de quoi ?
Brice est le compositeur principal du groupe. C’est lui qui a écrit et composé la quasi totalité des chansons à l’exception de Starship Commander, création de Ron. Il a assuré l’enregistrement, le mixage et le mastering de toutes les chansons de l’album. Il assume la plus grande partie de la gestion administrative des affaires du groupe. Sur scène, il assure le chant principal et une première guitare. Pour certains concerts, il assure la gestion de la sonorisation grâce à une petite tablette magique. Sinon il ne fait pas grand-chose.
Colin joue de la batterie et assure le chant sur certaines chansons. Il aide souvent Ron à décapsuler ses bières, car il a un porte-clés drôlement pratique.
Fab, alias Fabulous Fab, se positionne à la guitare solo. Quand ça lui gratte dans le cou, il met sa guitare derrière la tête et il fait comme ça des trucs vachement impressionnants. Enfin, nous on trouve.
Ron a choisi une grosse basse avec un manche solide pour pouvoir s’appuyer dessus quand il ne joue pas.
Quelles sont vos inspirations musicales ? Vos références dans le domaine de la musique ?
Donner un panorama complet de nos influences serait très très long. Nous allons inévitablement en oublier et sûrement pas des moindres. Décapsulons donc une canette et asseyons-nous avec une petite tranche de saucisson pour essayer de dégrossir :
Brice a grandi avec Scorpions, AC/DC, Alice Cooper et Green Day mais il est surtout un grand fan des canadiens de Billy Talent et de Black Stone Cherry.
Colin, est venu au rock and roll après sa rencontre avec Brice. Ses goûts sont assez variés mais on note qu’il adore Underoath.
Fab est un fan absolu de Slash et des Guns N’Roses ainsi que de Zakk Wilde, entre autre guitariste d’Ozzy Osbourne. Prévoyez un peu de temps si vous voulez parler de rock’n’roll avec lui. Il est intarissable sur le sujet.
Ron, le plus expérimenté (qui a dit âgé ???) du groupe, avait 16 ans lorsque les Sex Pistols ont sorti « Never Mind The Bollocks ». Lui aussi, pourrait parler de rock’n’roll pendant des heures. Son premier 33T Vinyle officiellement acheté fut « Rocket to Russia » des Ramones. L’album « L.A.M.F. » de Johnny Thunders & the Hearbreakers ainsi que le chant de Stiv Bators avec ses Dead Boys l’ont définitivement marqué. Pour autant, Bruce Springsteen et son « Born to Run » arrivent également à lui remuer les tripes. Son bassiste de référence reste Lemmy Kilmister, dont il est heureux d’avoir pu assister à l’un des derniers concerts avec Motorhead au Hell Fest 2015. Son dernier coup de cœur rock’n’roll est pour Dregen et les suédois de Backyard Babies.
Vous avez sorti votre premier album «Burning Nights» en octobre 2020. Comment avez-vous composé ?
C’est Brice qui a composé la plupart des chansons au fil des années. Nous avons toujours tous été d’accord dans le groupe sur le fait que nous voulions jouer notre propre rock’n’roll. Le point de départ est souvent une mélodie composée à la guitare autour de laquelle Brice vient construire une structure et les paroles arrivent généralement ensuite. Dans tous les cas, il faut que cela « nous prenne aux tripes » car notre rock’n’roll se veut plus un pourvoyeur d’émotions qu’un catalyseur de la réflexion sur les divergences de pensée entre Kant et Nietzsche. Nous avons toujours voulu que notre rock soit à la fois puissant et mélodieux et permette au maximum la communion avec le public.
Pourquoi avoir attendu si longtemps pour proposer au public votre premier opus ? Comment l’avez vous produit ? Enregistré ?
Il y a plusieurs raisons à cela. La principale est sans doute que c’est dans la scène et dans le partage réel avec le public que nous prenons le plus de plaisir. Jusqu’à ce que la demande de quelques fans devienne un peu plus pressante, nous n’avions pas ressenti l’urgence de créer un album.
Une autre raison concerne le coût des enregistrements en studio qui est plutôt élevé. Il nous aurait fallu engranger beaucoup de cachets pour nous enregistrer les 12 chansons de l’album dans un studio professionnel. A cela s’ajoute une première expérience en studio limitée à deux titres qui s’est avérée insatisfaisante. Nous aimons les sonorités anglo-saxonnes et, étonnamment, le rendu obtenu ne ressemblait pas du tout à ce que nous faisons sur scène.
Du coup nous, plutôt que de dépenser tout notre argent à enregistrer dans un studio professionnel, nous avons décidé de nous équiper du matériel adéquat et de tout faire par nous-mêmes. Dans la pratique c’est Brice qui a fait tout le travail de l’ingénieur son, de la prise de son jusqu’au Mastering en passant par le mixage.
Lorsque le premier confinement nous a privé de dates de concert le moment s’est trouvé idéal pour nous consacrer à l’enregistrement et à la production de l’album. Il est donc sorti dans les bacs le 31 octobre 2019… la veille du jour où le gouvernement a ordonné la fermeture des rayons « culture » (du coup nous nous souvenons de la date). Malgré cela nous avons été surpris du nombre important d’albums qui nous ont été demandés en direct ou par le biais de notre page FaceBook. Nous avons passé quelques bonnes soirées à les déballer et à écrire les dédicaces avant de faire les envois postaux.
Où peut-on se le procurer ? Où l’écouter ?
Le meilleur moyen de se procurer « Burning Nights » est de venir sur notre stand en concert. Et en plus, vous aurez toutes les chances d’avoir une dédicace personnalisée. Dans la région, l’album est disponible à la FNAC de Montélimar, ainsi qu’au rayon culture de Super U Privas. Les personnes qui habitent plus loin peuvent le commander en passant par la rubrique contact de notre site. Outre le Clip «pirates », quelques morceaux peuvent être écoutés via la page « Music » de notre site également.
On peut aussi découvrir le clip de Pirates sur YouTube. Comment s’est passé le tournage ?
Oui, le clip de pirate est disponible sur YouTube de Westeros. On le trouve assez facilement en entrant les mots clés « Pirates Westeros Rock» dans la barre de recherche de Google. Il est encore plus facile de le trouver en page d’accueil de notre site internet. (pensez juste à activer le son )
Le tournage de ce clip fut une expérience intéressante. Nous avions investi une grande maison près de Montélimar dont l’une des granges se prêtait parfaitement à l’ambiance que nous souhaitions obtenir. Un grand merci aux amis de Fab qui nous ont prêté leur maison ce jour-là et à tous nos fans qui étaient venus déguisés en pirates. Sur un plan technique, la bande son a été enregistrée par nos soins dans les mêmes conditions que l’album sur lequel elle figure en « bonus track ». Les images, quand à elles ont été prises avec de simples smartphones mais le résultat après le montage effectué par Brice est plutôt bluffant.
Quand on joue du rock comme le vôtre, le vrai plaisir se passe sur scène. Quel est votre meilleur souvenir ?
Difficile de répondre à une telle question car, quand on aime jouer comme nous, chaque dernier concert est systématiquement notre meilleur souvenir. Peut-être que, outre notre récente participation au Kiosque à musique de la Voulte, une excellente expérience reste celle du Festiwood à Saint Vincent de Barres où nous avons partagé la scène avec des groupes sympathiques et à la notoriété établie.
Des projets à venir ?
Jouer du rock’n’roll tant qu’on pourra encore et encore. Et partager ce plaisir avec nos fans n’importe où et partout où cela sera possible. Devinez qui a dit « Si tu trouves que tu es trop vieux pour faire du rock’n’roll, c’est que tu es trop vieux » ?
Le mot de la fin ?
Nous tenons à remercier Hélène pour le travail accompli car c’est elle qui a intégralement créé le site internet de Westeros.
Dates de concert, infos et actualité sur la page Facebook de Westeros : https://www.facebook.com/westeros.rock/
Crédit photo : Alain Cachat