Stéphane Soulier aime la musique depuis toujours, même, s’il n’en a pas fait son métier. Il aime chanter, fredonner, siffloter et surtout grattouiller sa guitare. D’où lui vient cette passion ? Comment a-t-il craqué pour écrire enfin un album. Quelles sont ces influences ? Il nous dit tout ou presque sur lui.
Ardèche Actu : Bonjour Stéphane, vous aimez la musique depuis longtemps. D’où vous vient cette passion pour les mélodies et peut-être plus particulièrement la guitare ?
Ma passion pour la musique vient, je pense, de quand j’étais enfant. Ma mère mettait des disques de Jean Ferrat, Michel Fugain, etc le dimanche matin, et des belles ondes (sonores) qui jaillissaient alors. Et pour ce qui est de la guitare, c’est inexplicable : depuis tout petit, le son, la forme, tout m’attire dans la guitare. Petite anecdote : J’ai une photo de moi petit (5 ans peut-être) avec une raquette de tennis tenue à la manière d’ une guitare, faisant semblant de plaquer quelques accords. Et puis, adolescent, j’avais un ami qui en avait une et qui m’a appris les premiers accords ; de grands moments de complicité. Aujourd’hui (vous allez rire) j’ai un rapport particulier avec mes guitares : il s’est ajouté un côté sensuel ; j’adore la sentir vibrer entre mes mains, et sentir la douceur du bois, son odeur (hé oui, les guitares ont des parfums différents !!). Je suis peut-être bizarre…
Et puis la passion pour le chant, je l’ai depuis que je suis tout petit : du matin au soir, j’ai toujours une chanson, une mélodie en tête, que je fredonne ou que je chante à tue-tête.
A.A. Une relation si particulière avec votre instrument que l’on a entendu dire qu’elle avait un nom. Est-ce vrai ?
Effectivement, je donne des petits noms à mes guitares. Et la première à avoir été baptisée, c’est JASMINE avec laquelle j’ai écrit toutes mes chansons et que j’emporte partout (dans les réunions de famille, en voyage, etc…). Elle a d’ailleurs une chanson (Le blues de Jasmine, album «Pour toi») et une histoire riche car elle a été broyée lors d’un voyage à Malte, puis réparée. Elle est même devenue une star puisque son épopée a fait l’objet de plusieurs vidéos par son réparateur (le luthier d’Eva musique à Salaise sur Sanne). Jasmine ayant bientôt 30 ans et son petit caractère, elle ne m’accompagne plus en concert ; c’est «Malagga» qui a pris le relais.
A.A. : Il faut dire que vous avez de belles influences. Quelles sont-elles exactement et comment se sont-elles imposées à vous ?
Je crois aimer presque tous les styles de musique, du moment qu’elles me procurent des émotions, soit grâce aux paroles, à la voix du chanteur, aux instruments ou aux mélodies. Mais mes plus grandes influences viennent de la chanson française, pop-rock ou du rock : Je suis fan absolu de Jean-Jacques Goldman, mais j’adore aussi Calogero, Obispo, Cabrel, Téléphone, U2, Queen, Scorpions, AC/DC etc…
A.A. : Votre premier album s’appelle «Pour toi». Il est sorti en 2017. Peut-on dire que c’est une aventure de copain car vous avez réuni pas mal de personnes du Nord du département pour l’écrire ?
Effectivement. A l’époque, je n’écrivais pas encore mes chansons, je découvrais peu à peu ma voix(e) et je n’osais aller dans cette direction. Alors j’ai demandé à des amis du Nord Ardèche auteurs, compositeurs, poètes (Emilien Buffa, Xavier Pesme, Fred Charrier, Thomas Kees, Christophe Chazot, Corinne Gomez) de m’aider à écrire des chansons. Et ça a donné mon premier album «Pour toi». Ce fut une merveilleuse aventure car toutes ces belles personnes ont su entendre mes désirs et les mettre en forme. Ce fut pour moi aussi la découverte du milieu de la musique, de l’intérieur et j’ai eu du coup la chance de vivre la création, la genèse d’une chanson, le travail en studio jusqu’au concert de sortie d’album.
A.A. : Vous êtes aussi un amateur de reprise. Qu’est-ce qui vous plaît dans cette exercice ?
J’adore chanter ! Et j’adore chanter les chansons qui me plaisent , de moi (lol) et des autres également. Ce que j’aime, c’est l’interprétation (ou la ré interprétation) de celles-ci, changer quelques bricoles, me les approprier sans les dénaturer, les chanter à ma manière, comme je le sens quoi, c’est ça qui est bon. C’est simple, si j’entends une chanson qui me touche, qui me parle, qui me procure des émotions, il me prend alors l’envie de la chanter. Du coup, dans mes concerts, je fais un mix de mon répertoire et de chansons des autres que j’adore. Je fais ça pour le plaisir alors je ne chante que ce que j’aime, et ce qu’apprécie le public aussi : redécouvrir des chansons connues mais réinterprétées : ils les connaissent et ça nous rapproche d’une certaine façon. J’adore !!
A.A. : Récemment vous avez publié sur votre chaîne une chanson dans un tout autre style. Elle a dépassé les 3000 vues en seulement 2 semaines. Pouvez-vous nous en dire plus sur l’histoire de cette chanson ?
Ce fut un projet très particulier. Il faut savoir que dans la « vraie vie » (rires) je suis instit dans un petit village (Roiffieux) et dernièrement, Evans, un ancien élève de l’âge de ma fille (19 ans) que j’ai vu grandir dans mon école, s’est tué dans un accident de voiture. Je suis allé aux obsèques, c’était terrible. Et à un moment, il y a eu une connexion immensément forte avec Michaël, le père de ce gamin. Il avait besoin de moi, mais je ne savais pas pourquoi moi… Et puis quelques jours plus tard, je vois arriver Michaël dans mon école, il voulait me parler, et j’ai tout de suite compris ce qu’il allait me demander : écrire une chanson en hommage à son fils. J’ai évidemment accepté par amitié pour les deux. Mais j’avoue que ce fut un projet très douloureux, connaissant Evans et Michaël. On l’a écrite ensemble, cette chanson : chaque jour, Michaël écrivait des messages à son fils décédé, il me les envoyait, et c’est à partir de ces textes que j’ai écrit la chanson. J’ai pris un angle particulier et en écrivant la fin de la chanson, une évidence m’est apparue : la chanter en slam (comme si c’était Michaël qui parlait à Evans) ! Chose que je n’avais jamais faite : couplets en slam et refrain chanté.
L’enregistrement des voix n’a pas été simple non plus, à cause de l’émotion. C’est un projet que je n’oublierai jamais, merveilleux mais tellement douloureux…
A.A. : Depuis 2018, vous avez écrit de nouvelles chansons. Certaines sont aussi là comme des manières de cheminer la vie et se reconstruire. Peut-on en savoir plus sur ces derniers titres ?
Oui, depuis 2018, je me suis lancé dans l’écriture. Cela a donné des chansons à caractère plus pop-rock mais en gardant toujours beaucoup d’émotions (enfin, j’espère) il y a eu d’abord «4 gouttes» (texte écrit en collaboration avec Marie-Christine Brunel) : une chanson d’amour, de rencontre, d’attraction, de coup de foudre, d’inexorabilité, «MERCI» en hommage aux héros du confinement, «50 ans» une sorte de bilan de ma vie, une « rétrospection » (je crois que j’ai inventé ce mot LOL), puis «Sur un pied» (co écriture des paroles avec Alain Million, humaniste et poète de Marseillan) qui parle d’une jeune danseuse qui perd une jambe dans un accident de voiture et qui se bat pour redanser à nouveau, et dernièrement «La Roche d’Evans» dont j’ai parlé tout à l’heure.
A.A. : Des projets de futurs albums ?
J’ai plusieurs autres projets effectivement : l’écriture de nouvelles chansons qui pourraient donner vie à un album ou au moins un EP, des duos, des projets collectifs. Depuis peu, on me demande aussi d’écrire des chansons pour les autres («La Roche d’Evans», «Sur un pied») ; et le prochain projet sera d’écrire une ou plusieurs chansons pour et avec une jeune autiste, Tina DMS. Toutes les propositions et les sujets sont les bienvenus du moment qu’ils me parlent et me procurent de l’émotion.
A.A. : Pour vous écouter ou acheter vos albums, comment faut-il s’y prendre ?
Pour mon premier album «Pour toi», vous pouvez le trouver chez mes amis revendeurs du Nord Ardèche, Drôme et Isère (U Culture d’Annonay, Cocci Market de Roiffieux, Eva Musique de Salaise sur Sanne, Tabac Presse Lacour d’Anneyron, Le Pavé de St Régis à Lalouvesc, Presse de Cathy Marcoux à Satillieu), mais vous pouvez aussi me contacter directement pour un envoi par correspondance.
J’ai également une chaîne Youtube, une page Facebook au nom de Stéphane Soulier.
Et vous pouvez écouter ou télécharger mes chansons sur toutes les plateformes (Deezer, Spotify, etc…)
A.A. : Un petit mot de la fin pour nos internautes ?
Un grand merci à Dominique et à Ardèche actu pour leur soutien.
N’hésitez pas à liker, partager mes publications, et vous abonner à ma chaîne YouTube si mon univers vous plaît. Ces gestes sont essentiels pour les artistes locaux comme moi car ils m’encouragent et me font gagner en visibilité.
Prenez soin de vous et au plaisir de vous rencontrer lors de mes concerts dans la région, qui, je l’espère, pourront enfin reprendre.
A très bientôt pour de nouvelles aventures musicales !
Chaîne YouTube officielle de Stéphane Soulier : https://www.youtube.com/channel/UCu0bK2xtFRF50858fvLPlCQ