Beauchastel, village de caractère à flanc de colline
Situé dans l’arrondissement de Privas et le canton de La Voulte-sur-Rhône, au confluent du Rhône et de l’Eyrieux, Beauchastel est village de caractère depuis la création de ce label. Sa population, les beauchastellois et beauchastelloises, sont répartis entre le vieux village d’un côté de l’ancienne 86 et les maisons plus récentes, du XXème siècle en général, de l’autre côté, en direction du barrage.
Histoire
Donjon et Gradins du Théâtre de verdure – Ardèche-actu – 2016
Le village est cité pour la première fois sous le nom de « Bellum Castrum » en 1179 lorsque l’évêque de Valence le donne à son neveu, Odon de Retourtour. Pour se protéger les seigneurs construisent alors des fortifications ainsi qu’un donjon à base carrée. On accède à l’intérieur des remparts par des portes dont il reste certains emplacements.
Par la suite on retrouve des mentions du village vers 1530, début de la Réforme à laquelle les habitants ont adhéré rapidement. Puis ce furent les guerres de religion qui sévirent sur Beauchastel pendant près d’un siècle. Les habitants restèrent fidèles à leur foi malgré les tentatives de reconversion par la force des armées royales.
En 1618 Beauchastel devient un des 70 greniers à sel du Royaume de France, il le sera jusqu’en 1789. Entre temps, en 1622, les fortifications sont rasées sur ordre de Louis XIII. Le grenier à sel, dont l’emplacement n’est toujours pas connu, est gardé militairement. Construite trop près de l’Eyrieux, l’église sera détruite par les crues à deux reprises, l’actuelle bâtie vers 1769 est bien enchâssée entre les maisons du vieux village.
Le vieux village
Ruelle et passage voûté – Ardèche-actu – 2016
A la sortie de Beauchastel, en direction de la vallée de l’Eyrieux, un grand parking permet le stationnement facile des véhicules. A droite une montée permet d’accéder à la place de l’église où des informations peuvent être obtenues à La Succulente, ancienne maison Valette, « Point info » de l’été qui devient aussi salle d’exposition durant cette période.
Partant de cette place, on prend à gauche de l’église les escaliers sous un passage voûté, et l’on peut voir la Maison des Seigneurs dans la ruelle qui porte ce même nom. Pour continuer cette visite du vieux village un choix multiple de ruelles et venelles s’offre aux promeneurs, avec des escaliers, des porches, de nombreuses fontaines d’eau potable… Venelles si étroites, que, en certains endroits, en se plaçant au centre on peut toucher les maisons situées de part et d’autre en écartant les bras. Une exposition permanente de masques guide les pas des visiteurs à travers ces ruelles au milieu de maison bâties avec du schiste (noir) et des galets de l’Eyrieux en alternance.
Vue panoramique depuis le théâtre de verdure- Ardèche-actu – 2016
Avant d’atteindre la tour, le théâtre de verdure donne une première vue sur la partie récente de la commune au bord de l’Eyrieux. En haut, au pied de la tour une table d’orientation aide à découvrir la région environnante. On peut redescendre par le chemin de la tour et passer par la ruelle du ruisseau de Lissignol, maintenu sous terre après ses nombreuses crues dont la dernière a eu lieu en 1979.
La basse ville
La basse-ville – Ardèche-actu – 2016
La basse ville s’est surtout développée au cours du XXème siècle. La construction de la digue (fin XIXème) pour contenir les crues de L’Eyrieux, des portes pour protéger aussi le village de la montée des eaux comme celle du pont du curé qui passe sous la route montant à la vallée de l’Eyrieux ainsi que la canalisation du Rhône et l’ouverture des voies de communications modernes (Route départementale 86 et voie ferrée) ont contribué au développement de cette partie de la commune, habitations et commerces s’installent alors dans la plaine. A partir de 1973, une association « Enfants et Amis de Beauchastel » a travaillé activement à la mise en valeur du village.
Centrale Hydro électrique de Beauchastel – Ardèche-actu – 2016
Site internet : http://www.beauchastel.fr/