Géographie
Situé dans l’arrondissement de Largentière et le canton d’Aubenas (à 10 km), Ailhon, village de caractère depuis 2003, est habité par les ailhonnais et les ailhonnaises. A une altitude de 406 mètres, elle répartit ses 12 hameaux sur un territoire de 780 hectares. Le village perché sur un petit plateau est entouré d’une forêt plantée surtout de pins qui occupe 70 % de la superficie de la commune. Mais il possède encore quelques terres cultivables dans la plaine du Plot et la Chaberterie. Sa population est de 534 habitants en 2012.
Sa population a varié au cours des siècles passant de 1290 habitants en 1790 à 516 e 1806 puis 437 en 1906. En 1975 il y a seulement 134 ailhonnais et ailhonnaises puis 336 en 1999 pour progresser jusqu’à 492 en 2007.
Histoire
Ailhon est une commune très ancienne comme le prouvent une sculpture de la Préhistoire au Gay et les nombreux vestiges à Daüs. Tout cela donne la certitude d’une présence humaine dès l’Antiquité.
Le nom de famille « Ailhon » (Ailho en latin et Ailhou en patois) apparaît pour la première fois en 1298 à l’occasion de la vente d’une maison fortifiée dans le voisinage du château de Mirabel par Pierre Ailhon.
Plus tard, entre 1586 et 1591, le village est très marqué par les guerres de religion, conflits entre catholiques et protestants, qui provoqueront de nombreux dommages. Les offensives répétées sur le fort de Ailhon le détruiront presque dans sa totalité puisqu’il n’existe plus qu’une tour au sein de la maison Chabert au sud du village.
Autre événement : en 1593 un ormeau est planté sur la place du village, comme dans un grand nombre de paroisses, pour célébrer la conversion du roi Henri IV au catholicisme (son tronc est exposé au fond de l’église).
En 1670, de mai à juillet, à la suite de fausses rumeurs annonçant de nouveaux impôts (sur les chapeaux, les souliers, les chemises, les journées des travailleurs, la naissance des enfants) Ailhon prend une part active à la révolte paysanne du Roure. Cette rébellion doit son nom à son meneur Anthoine du Roure, riche notable de Lachapelle-sous-Aubenas qui voulait aider les paysans et les artisans dans la misère. Après plusieurs mois d’émeutes, le 23 juillet, les insurgés armés de fourches, de faux et de bâtons sont massacrés dans la plaine de Lavilledieu par les armées du roi Louis XIV dirigées par D’Artagnan. Anthoine du Roure est exécuté par le supplice de la roue à Montpellier et pour punir la commune de sa participation sur ordre du roi, on ôte la cime du clocher.
La vie de la commune est également perturbée pendant les années qui suivent la révolution de 1789. En effet la bande de brigands du Fourniquet de Chassiers profite du désordre pour piller les environs. Cette mauvaise période s’arrête avec l’exécution des membres de la bande en mai 1800 à Saint-Cirgues-de-Prades.
Durant le XIXème siècle, les principaux filons de fer allant de Chaunes à Merzelet, sont exploités par des sociétés minières. C’est dans ce contexte, en 1825, que des pins maritimes sont plantés pour servir au soutènement en bois des galeries des mines.
A découvrir
Les anciennes maisons de pierre de grès qui encerclent la place au centre du village, les portes voûtées et les calades.
La magnifique église Saint-André, située sur cette même place, dont les parties les plus anciennes datent du XIIème siècle. Ce bijou, agrandi et remanié jusqu’au XVIème, allie le style roman et gothique avec son clocher à deux étages et abrite de nombreuses sculptures. On peut y admirer un Christ en bois polychrome, une cuve baptismale à 8 pans, le couvercle du sarcophage de Jean de Roqua (abbé de l’abbaye cistercienne ardéchoise des Chambons au XVème siècle) ainsi que l’immense tronc de l’ormeau planté en 1593 et foudroyé en 1989.
Les différents hameaux et plusieurs sections d’anciennes voies romaines dispersées dans la commune.
L’arborétum, créé en 1991 grâce à la mairie et à l’association des amis d’Ailhon, avec l’aide de la Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt et le Lion’s Club d’Aubenas : situé à 500 mètres du village c’est un lieu à la fois éducatif par le nombre important d’essences variées qu’il abrite, accueillant grâce à ses bancs et table de pique-nique et de détente par ses possibilités de promenade.
Un sentier découverte mène les visiteurs vers la Croix des morts, le site des Gourgues, les faÿsses dont une partie vient d’être aménagée en oliveraie conservatoire. Pour les sportifs Ailhon est le point de départ de nombreuses balades (toutes balisées), un terrain multi-sports, un terrain de tennis, un parcours spécial VTT et des jeux pour les enfants.
Evénements
Festival de l’humour le premier week-end de juillet.
Concerts dans l’église pendant l’été.
Expositions tout été.
Vide grenier premier samedi de juillet.
Livres
Un village et des arbres édité par l’Association des Amis d’Ailhon en 1992
Un village de caractère édité par la mairie d’Ailhon en 2008
La route des églises romanes de la vallée de l’Ardèche
Site internet : http://www.ailhon.fr/