Quentin Bonnetain est un kayakiste né à Aubenas en Ardèche. A 33 ans, il vient de remporter deux nouveaux titres de champion du monde : en individuel mais également en équipe. L’épreuve se déroulait du 3 au 6 juin à Treignac (Corrèze) sur la mythique Vézère. Nous avons eu la chance de recueillir ses impressions.
Qu’est-ce que la classique en descente en K1 ?
Pour ceux qui ne connaissent pas cette discipline nous allons d’abord faire une petite présentation. En kayak de descente, il existe deux formats : le sprint et le classique. Nous nous intéresserons à la descente classique puisque c’est dans ce format que Quentin Bonnetain et les autres français se sont illustrés. Le principe est simple, il faut descendre une rivière et aller d’un point A à un point B le plus vite possible. En K1, cela veut dire que l’athlète est dans un kayak monoplace et la durée de la descente se situe entre 12 et 25 minutes. Pour Quentin, la classique en descente est la plus belle course. Après un premier titre en K1 sprint individuel en 2014 et deux titres en classique par équipe (2012 et 2014), il sentait qu’il lui manquait un truc.
Le travail récompensé
Avant cette épreuve, l’albenassien s’est bien préparé et a remporté des courses importantes à ses yeux : Zerace en Guadeloupe, les championnats de France de classique sur le Drac. Le travail paye et l’ardéchois en est bien sûr ravi. En plus, la Vézère est pour lui une rivière magnifique. Elle fait partie des plus belles (juste après l’Ardèche évidemment) avec de nombreux amoureux du kayak pour vous encourager et qui vous pousse à vous dépasser. Il se remémore : « je me souviens être venu il y a 22 ans, encourager Mickael Fargier (athlète ardéchois d’Aubenas) sur le bord ! Donc oui de revenir 22 ans après et gagner cette course ! C’est vraiment un truc de ouf ! ».
En K1, le dimanche 5 juin, l’ardéchois signe un temps de référence de 16:26.07 et remporte le titre de champion du monde K1 pour 16 petits centièmes devant Maxence Barouh. Les larmes coulent des deux côtés pour nos français mais pas pour les mêmes raisons. On ne sait pas si c’est un signe mais 07 comme le numéro de notre beau département. Pour nous, aucun doute toutes les planètes étaient bien alignées pour que Quentin gagne une nouvelle fois.
Le podium de rêve en individuel et en équipe
L’ardéchois est vraiment sur un nuage avec ce premier titre de champion du monde du week-end puisqu’il partage le podium avec un autre français Maxence Barouh mais aussi avec Max Hoff. Il reconnaît que Maxence était son plus gros adversaire et terminer devant lui était un honneur. Un podium complété par Max Hoff, une légende du kayak : champion du monde de descente, champion olympique et vainqueur du marathon de l’Ardèche. A ce titre, il nous assure que « de terminer juste devant lui, c’est vraiment ouf ».
Et Quentin ne s’arrête pas là. En effet, le jour suivant, le lundi 6 juin, il remporte avec Maxence Barouh et Félix Bouvet une nouvelle médaille d’or. Il nous rappelle une belle devise que son copain lui dit : « seul je vais plus vite, mais ensemble on va plus loin ». Il ajoute : « depuis un an, le kayak français est très fort ! ». Pour lui il y a une grande émulation avec 4 athlètes qui se tirent vers le haut. L’équipe est soudée et c’est ce qui leur permet à tous d’évoluer.
Mais la réussite de Quentin ne serait pas possible sans le soutien de ses proches. Ainsi il en profite pour passer le message : « je remercie avant tout ma famille, mes parents, ma chérie pour leur soutien au quotidien qui me permet de réaliser un rêve d’enfant ! Sans eux, j’en serai pas là ! »
Et on espère vraiment que Quentin continuera d’aller plus loin et pourquoi pas jeux olympiques de Paris 2024.
Crédit photo : Matthieu Becker
Suivez Quentin Bonnetain sur Instagram : https://www.instagram.com/kentin.07/