C’est la dernière soirée pour l’Ardèche Aluna Festival en ce samedi 16 juin. Cette année, les festivaliers ont droit à un bonus avec cinq artistes sur la scène au sein de l’espace Jenifer. Mais avant ça, il y a bien sûr les artistes de la scène Météore.
C’est le groupe grenoblois Lamuzgueule qui accueille les premiers spectateurs. Leur électro swing est entraînant et permet à chacun de s’échauffer pour la suite de la soirée. Dans sa robe colorée, la chanteuse invite le public à danser avec eux. Tantôt en français, tantôt en anglais, Lizzie Ivy et Charlot Berreta jonglent entre les deux langues et dansent sur scène. Saxo, guitare basse et claviers, toute la panoplie est là pour faire swinguer le public. Dans leur style, ils reprennent « Gansta Paradise » de Coolio. Trop court pour eux, c’est le dernier titre qui pointe le bout de son nez. Il est déjà l’heure de laisser la place au groupe suivant. Au passage, on en profite pour vous dire que vous pourrez retrouver le groupe Lamuzgueule sur le festival Festi Wood à Saint-Vincent-de-Barrès le 25 aôut prochain. On vous en reparle prochainement.
C’est désormais au tour de Cats on Trees de monter sur scène. La chanteuse, Nina, cheveux longs et blonds s’installe au clavier. Le monde afflue et se regroupe peu à peu autour de la scène Météore. Après un début avorté sur la chanson « Jimmy », le groupe reprend ce tube. Ce petit couac fait rire Yohan et le duo reprend donc le titre sourire aux lèvres. L’ambiance monte sur « Siren Call » avec tous les téléphones portables à bout de bras pour immortaliser l’instant. La chanteuse vient sur le devant de la scène afin de faire les remerciements à son équipe technique mais aussi aux bénévoles et l’équipe du festival. Ils chantent ensuite deux derniers titres et s’éclipsent.
Catherine Ringer en ouverture sur la scène Etoile
Tout s’enchaîne très vite car quelques secondes après la fin de la prestation du groupe toulousain, c’est Catherine Ringer qui prend le relais sur la scène Etoile aux environs de 18h15. Il est désormais de plus en plus difficile de naviguer dans les allées du festival où il faut se frayer un chemin. L’ex chanteuse des Rita Mitsouko arrive sur une introduction musicale avec un magnifique béret tricoté et ajouré orange. Elle annonce qu’elle va chanter des chansons nouvelles, mais aussi des vieilles voire des très vieilles. Il faut tout de même reconnaître que les chansons plus anciennes ont la côte.
On ne s’y trompe pas lorsqu’elle évoque Fred Chichin et chante « Marcia Baïla ». Désormais, le chapeau a quitté la tête de la chanteuse et laisse apparaître ces longs cheveux tressés. Elle termine presque logiquement son tour de chant avec « Andy » que le public reprend en coeur. Encore une preuve que certaine chanson traverse les époques. Après ce joyeux chahut, il est temps de se refroidir. Pour cela, les personnes de la sécurité arrosent le public qui est en place depuis plusieurs heures afin d’être en bonne position près de la scène. Pendant ce temps, et avec un peu de retard, les techniciens sont sur les planches à s’affairer.
Julien Clerc fait le plein de tube
Ce sont d’abord les violonistes qui prennent possession de l’estrade. Julien Clerc arrive, comme l’artiste précédent, sur une introduction musicale et commence par la chanson Utile. Le chanteur poursuit avec la « Californie », « Si on chantait » et « Ce n’est rien ». Sur « Ma préférence », le public chante à tue tête pour l’accompagner. Après avoir chanté « Hélène », le public peut se lâcher une nouvelle fois sur « Mélissa ». La quasi totalité des titres sont parfaitement maîtrisée par un public toujours prêt à chanter avec l’artiste. Jean Boucher monte sur scène, rappelle les dates 2019 et continue les remerciements initiés les soirées précédentes. Il souhaite également un prompt rétablissement à Monsieur Charles Aznavour. Un changement de scène express et une intervention raccourcie du président du festival permettent de quasiment rattraper le retard.
Patrick Bruel a toujours autant de succès
Mais Patrick Bruel se fait attendre et les minutes s’égrainent. Il apparaît enfin et commence par « Place des grands hommes ». Très attendu, la jauge s’est remplie pour venir applaudir, chanter, crier le remplaçant de luxe de Charles Aznavour. Il dit qu’il avait très envie de venir mais que les négociations étaient plus sur l’édition de l’an prochain. Mais le destin en a voulu autrement pour le plus grand bonheur des festivaliers.
Le chanteur évoque à son tour le grand Charles Aznavour avec qui il a chanté quelques années auparavant. Il lui souhaite également un prompt rétablissement avant de lui rendre hommage en chantant « Hier encore ». Puis place à la country ? Il chante une chanson rendue célèbre par Joe Dassin « Salut les amoureux ». A l’origine, cette chanson était en anglais et country.
Seul avec sa guitare, il se prend au jeu des souvenirs. Il dit qu’il est venu, il y a fort longtemps à Ruoms, du temps de « Marre de cette nana là ». Puis sur « les Amants de Saint Jean », il réussit l’exploit de faire valser deux par deux l’assistance pour donner forme à un grand bal populaire, «à l’ancienne». Le public a ensuite droit à une chanson qui sortira sur le prochain album à l’automne. « Ce soir on sort » évoque le fait de continuer à «aller au concert, au terrasses des cafés», … comme un hymne à la vie.
Le public a bien sûr pu se casser la voix en fin de représentation. Un final que le chanteur s’est amusé à faire durer en relançant sans cesse les spectateurs. Pris à son jeu de scène, il est même parti assister le batteur pour donner encore plus de rythme aux cris et aux battements de mains du public. Mais, il faut bien terminer et seul à nouveau avec sa guitare, il ne dit pas au revoir mais plus à bientôt à une assistance conquise. Il faudra attendre l’an prochain pour le revoir dans la région, quelques parts a-t-il dit sur sa prochaine tournée.
IAM, la crème du rap marseillais
A 23h35, le concert des rappeurs de IAM commence par « l’école au micro d’argent ». Ils arrivent sur scène avec des masques de samourais sur une estrade ornée d’un décor de temple japonais. Mais très vite les masques tombent pour laisser apparaître les visages. Bras en avant avec la tête qui balance, le public encore nombreux savoure le flow du groupe et connait parfaitement les paroles de ses chansons. On a le droit bien sûr de danser « le Mia » et les chanteurs en font d’ailleurs la démonstration. S’éclipsant, temporairement les rappeurs marseillais réapparaissent avec des t-shirts blancs à la place des noirs et des sabres lasers pour rapper « l’Empire du Côté Obscur ». Leur prestation se termine à 00h50, heure théorique où Lilly Allen devait prendre possession des lieux.
Lilly Allen clôture le festival sur la grande scène
Il est 1h15 et c’est donc le début du dernier concert sur la scène Etoile pour ce 11ème Ardèche Aluna Festival. Avec sa fraîcheur, Lily Allen arrive sur scène de sombre vêtue. Dans un décor minimaliste par rapport aux artistes précédents, elle essaie de parler en français. Mais rapidement, l’anglais reprend le dessus et annonce qu’elle va chanter une chanson de son dernier album. En opposition, la suivante a 10 ans comme pour rappeler que l’artiste a déjà une longue carrière internationale. Elle raconte en anglais, qu’elle est allée voir le pont d’Arc, qu’elle a essayé de nager ou plutôt flotter au milieu des bateaux. Tout le monde retrouve le sourire avec « Smile » que les spectateurs reprennent en coeur. Il est tard, pour nous le spectacle se termine et nous laissons les couche-tard terminer leur soirée. A l’année prochaine !