C’est déjà le deuxième jour et une ambiance totalement différente de la veille sur l’Ardèche Aluna Festival. Cette soirée va être teintée de hip-hop avec trois artistes dans ce style sur la grande scène. Mais avant tout cela, place à l’originalité sur la scène Météore.
En effet, c’est Leïla Huissoud qui ouvre les hostilités en cet fin d’après-midi. Elle arrive toute timide et parce que son micro est trop haut part chercher une chaise afin de commencer son tour de chant. Pied nu, elle ne s’attendait pas à avoir les «pieds qui brûlent». Heureusement, un technicien arrive avec un carré de moquette. Peu à peu elle se délivre et on découvre une chanteuse contestataire mais «lâche» mais surtout très drôle. Avec Kévin qui l’accompagne à la guitare, il forme un duo romantique et décalé. Il est clair que cela tranche avec ce qui va se chanter sur la scène Etoile dans quelques heures. Avant de se retirer et leur laisser la place, elle avoue avoir écouter les balances du groupe Elephanz et avoir aimé, elle qui n’aime pas l’électro.
Les deux frères originaires de Nantes arrivent sur scène et s’attablent à leur instrument. Un meuble en forme de Z leur servira à jouer leur sample et autres sons tout le long de leur concert. Mais ce sont des musiciens également puisque Jonathan joue de la guitare et Maxime du clavier-guitare. Le duo est complété par un batteur en fond de scène. Ils terminent leur prestation avec leur tube Time for a change repris par le public. Les spectateurs semblent appréciés la musique et le soleil.
Il est 19 heures et les concerts de la scène Etoile débutent. Imany va ouvrir le bal avant de laisser la place au gros son des artistes suivants. Elle arrive avec sa célèbre coiffe rouge. Elle chante ses propres chansons mais aussi quelques reprises à sa manière comme Boheman Rapsody de Queen. Le public est au ange sur une interprétation de Don’t be so shy totalement différente de la version remixée que beaucoup connaissent. Elle en profite pour partager ses convictions avec le public en soulignant qu’encore de nos jours il y a trop d’injustice et qu’il faut les combattre. C’est Clap your hands qui concluent son tour de chant et permet bien sûr au public de se lâcher et frapper dans leurs mains.
Bigflo & Oli font monter l’ambiance
Pendant l’installation du décor de Bigflo & Oli, jouent à l’autre bout du parc les lauréats du tremplin Muzic Casting , le groupe Jagsigh. Les grenoblois font résonner à nouveau le rock sur le festival. C’est un décor fou qui est monté pour les deux rappeurs toulousains. Une mini ville pour donner corps à la vraie vie de Bigflo & Oli. Un immeuble, un arbre, un lampadaire et deux promontoires ont été montés sur la scène. Les deux frères arrivent et sont taquins avec le public. Pour briser le syndrome de début de concert, ils l’invitent à bouger à droite, à gauche, en avant et en arrière.
Sur le fond de la scène, l’écran géant permet d’ajouter des effets pour compléter des détails à ce décor. De la fausse pluie vient ajouter un peu plus de réalité à la vie des deux rappeurs toulousains. Bien que chanteurs, les deux frères sont aussi musiciens et ainsi sur Papa, Biflo joue un solo de percussions et Oli de trompette. Quelques chansons plus tard, Oli annonce qu’il va faire une surprise à Bigflo avec un «jouet» qui fait du gros son. Au début, ce n’est pas trop le cas puis Wawad l’ami des deux rappeurs montre tout son talent en beatbox.
Les deux rappeurs demandent une personne du public qui connait bien ça va trop vite. Le jeune Camille monte sur scène mais avoue rapidement ne pas bien connaitre la chanson. Evidemment il se fait chambrer par les deux frères qui vont faire une démonstration de vitesse. Comme une punition, Bigflo oblige le jeune et son sac à dos bleu à rester sur scène jusqu’à la fin du concert. Peu à peu il prendra confiance et participera activement à la mise en scène avec les autres musiciens. A la fin de leur prestation Bigflo invite le jeune Camille à aller se servir au stand de t-shirt pour le remercier de sa participation. Les deux frères rendent hommage à NTM et après Alors Alors leur laissent la scène.
Avec NTM on monte encore d’un cran
Après Toulouse et la coupure où Jean Boucher annonce que Aluna se tiendra le 27, 28 et 29 juin 2019 c’est le 93 qui déboule sur scène. Comme pour les artistes précédents le mot de la soirée est «jump». Joey Starr souligne qu’avec Kool Shen ils ont «un siècle». Mais ils n’ont rien perdu de leur énergie et de leur verve. Ils enchaînent les tubes et chambre le public ardéchois. C’est un petit jeu entre le public et les quinquagénaires. C’est un nouveau décor avec un sigle NTM en fond de scène qui sert également d’écran afin de diffuser des images du direct mais aussi des scénographies. Il y a aussi deux estrades afin d’accueillir les deux DJs siglé 9 d’un côté et 3 de l’autre.
Encore un décor monumental pour les Chinese Man. On est toujours sur du hip-hop mais électro cette fois. Des basses puissantes, des appels à sauter rythme une nouvelle fois la prestation de ce dernier groupe. C’est fini pour la grande scène mais une nouvelle fois les couche tard peuvent se diriger vers la scène Comète pour danser encore un peu au rythme de la musique de Radical Guru ft. Drak Angel.